Lettre 908
Année 388 Nouvelle lettre en faveur d'Eusébios le sophiste. On se trouve ici dans le même contexte qu'en ep. 904, 905, 906, 907, 909. |
Μαρδονίῳ
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1. Ce n’est pas seulement auprès de ta bonté que nous nous réfugions – grâce à elle tu as aidé beaucoup de gens sans rien savoir d’eux sinon qu’ils étaient des hommes – mais aussi parce que tu nous as toujours considérés comme des amis et que tu nous appelles ainsi. 2. Or nous, que tu appelles ainsi, nous sommes en danger : Eusébios, le sophiste, pour la condition dans laquelle il passe sa vie1 – les ambassadeurs de chez nous2 ont en effet agi en cette affaire comme des jeunes gens3 – et moi pour le poids que j'avais en disposant d'Eusébios4 et de sa langue, la langue attique, dont je tirais profit pour diriger les élèves5. 3. Eh bien, toi qui en as déjà aidé beaucoup, qui en aideras beaucoup, et ne cesseras jamais de le faire, aujourd'hui encore montre aux hommes qui tu es. |
1. Cette condition est la profession de sophiste qui lui vaut l'immunité. 2. C'est une référence à la seconde ambassade de 388. 3. Par leur inconséquence : voir dossier Eusébios XXII/24 ; le verbe νεανιεύoμαι signifie « se comporter en jeune homme », ici en mauvaise part. 4. Littéralement : « le poids que j'avais en ayant...» avec la répétition du verbe ἔχειν ; la tournure est difficile à rendre. 5. L'ἐπιμέλεια désigne le soin attentif apporté à quelqu'un, ce qui signifie, dans le contexte scolaire, encadrer, diriger les élèves. |